Une Oeuvre, un Texte.

 

Miroirs d'eau

Ces miroirs reflètent l'environnement qui s' évanouit dans 

les couches terrestres.

Ils donnent à voir les déformations profondes.

C'est une manière de rendre hommage à la Terre tout en

 respectant l'espace.

L' eau chez les Olmèques représente le sacré.

Pouvoir de fascination chez Platon-Ovide.

Voir l'eau c'est vouloir être en elle ( Bachelard ).

Le miroir ouvre l'espace, il est au coeur de la mimésis 

 ( resssemblance du réel).

Le miroir est l'ouverture qui permet une vision sur          

nous-même et sur le monde.

   

Idées mémoires

Ce tableau représente un extrait de paysage qui re-

groupe les différents phénomènes naturels.

Comme symbole, il met en parallèle la couleur jaune

 du lichen (prélèvement réel) et le pigment jaune (re-

présentation picturale).

L'ensemble du tableau est une découpe cadrée d'un 

lieu que l'on peut identifier telle la Baie du Mont

 Saint Michel, avec la présence de la tangue qui est ici

 utilisée comme matière essentielle.

Notre regard est attiré par la présence d'une zone de

 glaçage où une humidification instantanée et luisante

 apparaît en surface.

Puis c'est l'assèchement brutal du sol, d'où pro-

viennent les méandres.

A droite en bas, ce carré en profondeur est une

 extraction et une insertion d'idées accumulées,

 d'évènements à mémoire.


 

Lâchers de Tangue.

Tableau en relation avec la mer et la baie.

L'eau est rendue bleue transparente par ce pigment

 apprécié par ses nuances subtiles et délicates.

Une partie est recouverte de tangue ainsi que de

 sédiments mouvants qui s'intensifient suivant les

 couches souterraines profondes.

Ces cinq tubes métalliques carrés ont une position

 stratégique.

Ceux-ci rejettent à l'extérieur la tangue qui est extraite

 des profondeurs tels les puits de pétrole.

La tangue parfois semi-liquide est expulsée par une

 machinerie qui joue d'une façon cyclique et régulière

 puisqu'elle suit l'évolution des marées.

Le mouvement de l'eau très discipliné est traduit sur

 cette toile par la cadence répétée de lignes régulières

 et rythmées.


 

Rayonnement.

Le "Rayonnement" nom de ce tableau est un petit coin

 de la baie du Mont Saint Michel à une heure précise

 que chacun pourra s'approprier suivant le ressenti.

La démarcation déposée par le soleil en surface est 

canalisée par la position de trois anneaux disposés en

 triangle.

Ils correspondent à des repères existant dans le

 cosmos et restent indispensables pour l'homme.

Ces symboles empiriques marquent l'intemporalité.

Ils sont représentés par le trait d'une ligne graphique

 qui se démarque sur le sol.

Les traces de tangue et sable transmettent et figent

 un moment précis du jour.


 

Empreintes.

Ce tableau représente l'exploration de l'espace interne

 et externe.

Les traces sous-jacentes que l'on distingue en noir,

 sont intégrées dans ce milieu gris (tangue de la baie).

Celles-ci traduites graphiquement, représentent le

 temps et apparaissent de couche en couche.

En surface, les matériaux deviennent plus visibles et

 conduisent à une vision réelle de fragments de vieux

 gréements, qui ont vécu, et donnent encore à voir,

 à vivre, par leur couleur bleue nuancée.


 

Marches Intérieures.

Développement de l'espace intérieur et extérieur

 entrelacés comme le donne à voir et à vivre le Mont

 Saint Michel.

Il faut y voir dans ce tableau, une ascension, une

 évolution progressive figurative et abstraite.

Des traces sont observées et traduites par des

 couches superposées en mouvements.

Une pierre charge le lieu de sa présence.

Le Temps la remplit et la fait couler alentour, de

 même que le rocher affecte l'eau, en créant des

 vagues.

Cela rend visible la relation entre la Temps et le Lieu.

 

Emergence.

Ce tableau donne à voir une forme qui émerge, se

 dégageant du milieu pictural.

Une empreinte liée au sol se redresse.

L'eau dégouline.

Le sol devient nuage.

Le ciel reflète dans le sol, dans l'eau.

La sculpture ainsi se dissout dans l'image, jusqu'à se

 confondre à la peinture.

L'image de l'environnement se révèle autre.

Une association existe entre l'architecture humaine et les éléments naturels.

Le Mont, la roche, la végétation sont des excroissan-

ces qui cohabitent.

Nous pouvons observer des changements de gravité

 et une désorganisation physique et psychique de

 l'être vivant.

Les traces, les surfaces, les couleurs jouent alors

 un rôle essentiel.

Se référer aux poèmes de Celan en parallèle de la

 démarche de Anselm Kiefer.


 

Passage à l'Ouverture.

Ce tableau est influencé et construit par la superposi-

tion de couches successives comme des peaux natu-

relles.

Elles alternent, passent des gris, vers des couleurs

 filtrées évoquant la tangue.

Des empreintes apparaissent, telles une écriture

 évolutive.

Une couche reprend vie et liquéfiée, traverse

 soudainement le milieu pictural sous la forme

 d'une coulure paisible.

Ainsi Thomas Reid a mis en évidence, l'espace absolu

 en relation avec le mouvement réel ou absolu.

La suggestion d'un jaillissement est l'objectif de tout

 mouvement en devenir.


 

Désert et Erosion.

Cette expression picturale met en évidence un 

approfondissement semblable à une topographie.

Elle donne un sens à la matière, ainsi la peinture

 et la sculpture ne font plus qu'un.

Le pigment jaune (pictural) se fond avec le lichen 

jaune naturel (végétal).

Les traces sous-jacentes contrastées (minéral

 naturel) décrivent le langage abstrait de l'origine de

 l'homme.

Des orientations rocheuses mettent en évidence

 les couches souterraines bleuâtres (influences

 maritimes).

De cette façon Robert Rauschenberg explorait tous

 les matériaux en disant " Le monde est la palette

 de l'artiste ".


 

Espaces et Mouvements.

"L'émotion n'est en fait que du mouvement", comme

 l'écrivait Alain.

Il en est de même pour ce tableau qui côtoie le réel

 et l'abstrait (autre forme de réel).

L'influence maritime, la présence de tangue suggèrent

 de multiples mouvements.

Ceux-ci sont accentués par la présence de matières

 fortes, colorées et naturelles qui émergent en

 surface.

Vivre le mouvement, comme vivre le silence avec

 l'oeuvre de Beuys, "Plight" est une bonne expérience.

Tony Cragg nous montre dans son travail de formes

 anthropomorphiques, ce même vécu. 


 

Matité et Brillance de l'espace.

Ce tableau est l'étude topographique et picturale du

 milieu continental et maritime (dans un visuel

 premier).

Il associe ensuite et suggère des reflets intérieurs

 et extérieurs de l'environnement, qu'il renvoie sur le

 spectateur.

Tel le travail que réalise Soulages avec son outre-noir.

De nombreuses lignes sont gravées dans la matière

 (pigments naturels).

Cette délimitation d'un fragment d'espace laisse la

 lumière et la brillance profonde inter-agir.    

 

Evolution

La suggestion de ce triptyque donne à voir différentes

 interprétations qui se répondent.

Une surface passante nous fait évoluer d'un volet à

 un autre.

C'est ainsi que se découvrent des couches géologi-

ques , rendant visibles des espaces informes et

 parfois décalés faisant varier des bleu-gris aux

gris-bleu, puis aux gris.

Ces entrelacs de vision et de mouvement donnent

 en spectacle la présence de la mer, de la terre, de

 l'homme.

Marc Ernst en parle à travers ses oeuvres, telle

 " L'oeil du silence".

Certaines zones en mouvances nous permettent 

d'accéder ensuite à des étapes plus profondes,

matérialisées par des traces de lumière ( pigment

 blanc ), des traces minérales et végétales ou

 tangue de la baie ( gris ), l'eau, le ciel, l'homme,

 (différents pigments bleus ).

Ces signes sont solidement gravés: écritures

graphiques précises.

De cette façon, Giacometti interprète sa vision

 intérieure comme la " Tête qui regarde ".

A son tour Vinci parlera d'une " science picturale "

qui ne parle pas par mots et encore moins par

 nombre.

Merleau-Ponty viendra parfaire cette réflexion dans

 " L'oeil et l'esprit ": Elle vient de l'oeil et s'adresse

 à l'oeil. 

 

Sédimentation Ocrée.

L'oeuvre du temps donne à voir un parcours de l'intérieur

vers l'extérieur.

Les cendres et traces remontent à la surface, 

l'ancrage de la mémoire.

Des traces fossilisées se déposent, s'inscrivent dans

l'espace.

Des couches géologiques se forment et mènent vers un

imaginaire.

Des strates en élévation (ocres rouges)

affleurent les sédiments (roches qui apparaissent à la

surface).

"Sédimentation ocrée" symbolise l'évolution de l'écorce

terrestre.

 

Cycles des empreintes.

Le temps grave le lieu par ce passage dans l'espace.

Il fait naître des traces: fragments, reliefs, bribes.

Ces empreintes créent un lien avec le réel.

Ce Monde de signes illisibles donne Sens autrement.

C'est la naissance d'une carte de terre en évolution qui 

mémorise le temps.

 

Mouvements des Empreintes.

L' Empreinte reste visible comme Origine du mouvement.

C'est l'osmose entre chaque couche, le passage d'une

 trace graphique en surface vers des matériaux plus

 consistants.

C'est un Etat de Mémoire.

La relation avec le monde se fait, des strates superposées,

 espace des couches, champ de fouilles évoquent des

 souvenirs attestant notre présence.

Le mouvement des Empreintes est toujours un état

 naissant.

Penone expérimente à travers ses Sculptures et invite à

penser que" l'empreinte crée une résonnance dans le soma

(corps vivant) de celui qui s'imprime".

Il la considère comme un souffle, trace éphémère.

 

Interconnexion.

L' homme /Elément

Ces empreintes et signes gravés servent de connexion 

entre les éléments ( terrre / eau ).

C'est un moyen de penser à travers le silence et l'espace.

Temps de liberté, voyage aventureux exploration 

du monde souterrain ( racines, pierre, terre ).

Origines profondes de l'être.

Cette source de vie laisse apparaître des traces dans la 

matière.

Lieu de refuge et de transformation.

De l'abstraction à la signification, l'interconnexion entre 

toutes choses de l'univers met en évidence ce côté 

éphémère de la vie humaine.

Référence à Giuseppe Penone, Mark Tobey, Annette 

Messager, Anselme Kiefer.


 

 Sculptures.

Collection : Dance.


 Infinite Movement.

Sculpture représentant un fragment infini du

mouvement, en l'instant, expérience d'Etre.

C'est un moment d'éternité avant de se mouvoir à

 nouveau dans une suite de fragmentations autres.

Le haut du corps, comme un arbre est légèrement 

entraîné de côté avant de suggérer un autre

 déplacement.

La suggestion d'un jaillissement est l'objectif

 de tout mouvement en devenir.

L'intention d'un mouvement représente la racine

 invisible, imagination d'une fluidité, telle l'expression

 parlante de certaines parties du corps:

 La Fontaine Jaillissante intervient à chaque pas.

Cette structure sculptée en mouvement semble

 exprimer la danse extérieure et intérieure du corps.

Spinoza disait: "Le corps et l'esprit ne sont que

 les deux versants d'une seule réalité."

"L'esprit le pense, le corps le vit."

Ainsi Thomas Reid a mis en évidence l'espace absolu

 en relation avec le mouvement réel ou absolu."

Tout mouvement dans l'imaginaire de l'homme

 se rapporte à un point fixe, la terre, dont il a besoin.

Cette sculpture en est la représentation suggest

 

 

 






Présence 1.
Technique mixte
Quartz,gypse

        
   
 






Présence 2.
Technique mixte
Quartz,gypse

        
   
 





Meditative abstraction
Technique mixte
Quartz,gypse

        
   
 




Arbrisseau
Technique mixte
Quartz,gypse

        
   
 





Arborescence
Technique mixte
Quartz,gypse

        
   
 





Infinite Movement 1
Sculpture avec structure métallique

        
   
 





Infinite Movement 2
Sculpture avec structure métallique.


        
   
 

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